Tour penchée

Pise

On m’avait déconseillé Pise. J’avais envie de voir la tour, j’ai aimé la ville universitaire, ses couleurs et son fleuve.

Le Camposanto, musée réputé

Sur la place dite des miracles qui réunit le campanile, la cathédrale et le baptistère, on trouve un 4ème monument, gothique. L’intérieur ressemble à un cloître, c’est le cimetière monumental (camposanto monumentale), devenu un musée réputé au XIXème siècle.

Le Camposanto, très endommagé pendant la seconde guerre mondiale, est représenté dans un tableau de 1858 du peintre et architecte bavarois Leo van Klenze.

Vue détaillée de la galerie d'un cloître. Mur de gauche : des dalles funéraires scellées dans le mur et des sculptures de l'Antiquité et du Moyen-Âge exposées sur piédestaux. A droite, 4 fenêtres gothiques à meneaux entourant une porte et laissant passer la lumière, une femme et un enfant dans l'ombre. Au fond, 3 fresques dont l'une représentant les 9 cercles du monde dans les mains de Dieu. Charpente en bois et dallage en marbre.

Pise, le Camposanto au XIXème siècle. Peinture par Leo van Klenze. Cliché Jean-Louis Mazières, 2 juin 2014. Licence CC BY-NC-SA 2.0.

Ses fresques d’époque gothique – par Giotto (.jpg), Gozzoli (.jpg), etc. – représentaient des épisodes de l’histoire sainte, elles ont été popularisées au XIXème siècle par le conservateur du cimetière-musée, Carlo Lasinio. En poste de 1807 à 1838, graveur de renom, il les a dessinées et gravées.

Le recueil a été publié en 1812 puis réédité. En 1848, il tombe entre les mains de la future confrérie des préraphaélites, Dante Gabriel Rossetti (.jpg), William Holman Hunt (.jpg), John Everett Millais (.jpg) ; les convainc de l’intérêt des primitifs italiens contre l’académisme de Reynolds qui se réclamait de Raphaël.

On y voit une fresque attribuée à Piero di Puccio représentant l’Univers composé de cercles concentriques, selon le système de Ptolémée. Cette même fresque est commentée dans le Voyage Dantesque de Jean-Jacques Ampère publié en 1839 dans la Revue des 2 Mondes.

Sculptures conservées au Camposanto

Lion dévorant un cheval. Texte "CAMPOSANTO UN DES PREMIERS MUSEES EUROPEENS"

Pise, Campo santo. Aquarelle et feutre, mars 2014. BR

Du Camposanto, j’ai conservé le croquis d’un lion dévorant un cheval. En déambulant de liens hypertextes en pages html, 2 ans après ce séjour à Pise, je découvre,  gravé par le fils de Carlo Lasinio, le catalogue des sculptures du Camposanto publié en 1814. Il est conservé à la bibliothèque nationale d’Autriche qui a confié sa numérisation à Google.

Le sarcophage, dont j’ai noté un détail est représenté à la 357ème page du recueil. La notice (25ème page, n°43) indique qu’il s’agit d’un sarcophage de marbre du Moyen-Âge avec un lion s’apprêtant à dévorer un cheval (ou un autre quadrupède), elle précise que la philosophie antique devait utiliser cette image pour représenter la mort inexorable qui détruit tout.

Ce même motif est visible sur 2 autres sculptures du catalogue, l’une datant de l’Antiquité et l’autre due à Biduino (illustration) de l’École antique de Pise (XIIème siècle).

Sarcophage décoré sur les côtés d'un lion, de profil, ensérant sa proie entre ses pattes. Texte : T. X. BISUINUS MAISTER FECIT... Lasinio Figlio Inc.

Raccolta di sarcofagi urne e altri monumenti di scultura del Campo Santo di Pisa (Monogr.). Pisa: Didot; 1814. 87ème page sur digital.onb.ac.at

Et puis, loin des touristes et des musées, le voyage continue…

Façades de maisons et palais italiens en plein soleil. Réverbère, pigeon, personnage. Texte "PIAZZA GAMBACORTI A PISE"

Pise, piazza Chiara Gambacorti. Aquarelle et feutre, mars 2014. BR

Lucques, place de l'amphithéâtre. Aquarelle et feutre, mars 2013. BR

Lucques, place de l’amphithéâtre. Aquarelle et feutre, mars 2014. BR

 

 

 

 

 

 

 

 

Liens

Le Camposanto de Pise

Carlo Lasinio

Les préraphaélites

Et aussi…